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Thursday, January 31, 2013

Et il pleut


Je me réveille ce matin par un temps exécrable de pluie et de vent. Mais en prenant mon café, je regardais distraitement le grand sapin en arrière et le ciel en tumulte qui lui servait de canevas. Ce ciel toujours changeant. Ce ciel me donne espoir. Il me fait rêver. Il me donne envie de m’envoler. Il me rappelle qui je suis. Le bonheur absolu c’est l’espoir. C’est les possibilités. C’est le saut dans le vide. C’est la peur et l’envie en même temps.

Saturday, February 18, 2012

Privacy... NOT!

Mircea Badea... e Mircea Badea! Cum mai ziceam, papagal, dar always funny hahaha!!



Lolll shaworma cu de toate!! Shaworma with all hahahaha!

Somewhat on the same topic, here's a column by Benoit Lefebvre (I simply love this guy!) that he calls Internet, le buffet all you can take but which I like to call Occupy the kitchen! haha.



Ça brasse sur l’internet. J’ai commencé à écrire ma chronique, la SOPA était en action. En plein milieu de l’écriture, oops, pu de SOPA pour tout de suite. Ça arrive. Comme l’autre fois : j’ai commencé à écrire, il neigeait pas. Puis un moment donné, oops, il neigeait. C’tu fou pareil. Heille, l’action dans ma vie toé.

La SOPA, Stop Online Piracy Act, c’est, comme ça le dit, une loi pour censurer les sites qui utilisent des images, des films, de la musique non libres de droits. Ça, c’est la grande ligne. Mais y a plus profond et complexe. C’est une chronique d’humour, pas d’informatique. Tapez SOPA sur Google, puis laissez-moi dire des niaiseries. Au fait, Google, Facebook et Wikipédia, pour ne nommer que ceux-là, sont contre cette loi.

Faut comprendre la rage. Une fois que tu goûtes assez longtemps au gratuit, peu importe le service, avantage que tu croyais acquis, dur, très dur, de reculer. Peu importe l’âge. Ici, on parle plus des 15-25 ans qui chialent. Mais essaie voir d’enlever à Denis, 49 ans, son brake de 15 minutes. Ou à Nicole, 54 ans, sa machine à café dans la cuisine.

«QUOI!!! Comment ça, pu de café? Non, mais ça a-tu du bon sens!» Occupy the kitchen! Des pancartes FREE THE COFFEE! Nicole qui se fait poivrer les yeux. Denis arrache son t-shirt Che, se protège les yeux avec et frappe le gardien à coups de brocheuse.

Qu’est-ce tu veux. On est comme ça. On aime pas ça reculer. Je l’ai déjà dit. À mon humble avis, un adulte, c’est un enfant qui a le droit d’acheter des cigarettes. On est conditionnables. De notre naissance à notre mort. Viens pas enlever nos conditions, on devient mauvais. La machine à café dans cuisine, touche pas à ça. L’internet libre, touche pas à ça. C’est aussi simple que ça.

Les humains, on est comme des vampires en stand-by. Tant qu’on ne goûte pas au sang, nos canines restent rondes. Si une goutte de sang tombe sur notre langue, même par accident, c’est fini. On en voudra plus, et toujours plus. Et bonne chance pour nous faire revenir en arrière. Il y a toute une génération qui a goûté au sang de l’internet gratuit et libre. Tu ne peux pas leur enlever ça en pensant qu’ils ne vont pas mordre un peu.

Tsé dans la vie là.... il faut quand même être intelligent

Bon alors grand événement aujourd'hui! Je suis allée m'acheter un cellulaire (ou portable comme on dit en français)! Oui j'ai craqué... et c'est quand même drôle parce qu'à partir du moment où je l'ai eu dans mes mains, tout léger et lisse... on dirait qu'il y avait un poids qui s'est levé de mes épaules! En plus il est tout mignon avec un clavier et tout!! Oui oui je sais.... on est tous une bande de drogués et d'accros... Enfin, cette réalisation était un peu secondaire à côté du fait qu'avant de l'avoir dans les mains, j'ai dû galérer en esti!

Bon en commençant par le début... On était chez Carrefour avec Nanou (pas le centre commercial de Laval, mais la version française de Wallmart). Et après avoir fait les folles dans le magasin pendant une heure ou deux, on décide (par "on" je voulais dire "je") que la file était plus petite dans la caisse libre service. Et puis après tout, il faut être autonome dans la vie, non? Bon après une dizaines de minutes où j'essayais de découvrir s'il fallait sélectionner Carte Bleue (aka carte débit) ou Visa sur l'écran (parce que la différence entre les deux est relativement floue... dans le sens que c'est écrit Visa sur ma carte débit... enfin!), on sort finalement du magasin avec tous nos achats. Une fois à la maison, youpi allons voir comment fonctionne mon nouveau téléphone! Incearca drace daca poti comme on dit en bon roumain... dans le sens que c'était plus facile à dire qu'à faire. Vous savez, quand on achète des trucs, ils viennent dans des boîtes qui la plupart du temps sont en plastique. Bon je trouvais bien que le plastique de ma boîte était de très bonne qualité (un peu trop bonne pour quelque chose qu'on va jeter de toute façon). Alors une fois venu le moment de la vérité... comment on fait pour ouvrir la foutue boîte de plastique? Le plastique était TRÈS épais, donc utiliser des ciseaux ou des couteaux était hors de question et on voyait bien que la boîte était faite pour s'ouvrir... mais comment? Je tire de tous les coins, je pousse, je réfléchis... rien à faire. Alors, solution à toutes les problèmes, je vais voir Jean-Pierre (le mari de Nanou). Il me regarde. Il me demande: "C'est le portable que tu t'es payé? Et ils t'ont pas enlevé la boîte de sécurité au magasin?" C'est dans des moments comme cela qu'on se demande si on doit rire ou pleurer. Je me disais bien qu'ils faisaient pas du plastique si épais juste pour un emballage... Enfin, Jean-Pierre a réussi à casser la boîte et à récupérer mon précieux téléphone :D.

Et je pensais que mes aventures finissaient là. On dirait bien que non. Ce soir, il y avait une pièce de théâtre qui jouait proche de la maison et qui était inspirée des oeuvres d'Umberto Eco et moi j'étais décidée d'y trainer Nanou. Bon on était pas sures de pouvoir y aller parce qu'on n'avait pas réservé des places à l'avance alors on avait un peu peur que ce soit complet. On arrive à la salle. Le stationnement était un peu vide. Bon, on était aussi 30 minutes à l'avance. On arrive à l'entrée. Encore vide, sauf pour deux dames. Elles se lèvent en nous voyant et elles viennent nous accueillir à la porte (mon dieu, qu'elles sont chaleureuses dis donc!). "On est désolées, mais le spectacle est annulé à cause d'une histoire de droits d'auteur. On a été contactés il y a 2 jours par la maison d'édition d'Umberto Eco et on a été informé qu'on n'avait pas le droit de jouer la pièce et qu'on devait payer des frais de droit d'auteur si on voulait aller de l'avant avec le projet." Mouin. J'imagine que ça leur est jamais venu à l'esprit de contacter l'auteur pour voir s'ils pouvaient faire une pièce de théâtre sur ses livres... Vous savez, JK Rowling n'a jamais reçu d'argent pour les films que Hollywood a fait sur Harry Potter... Gahh!

Bref, tout ça pour dire que dans la vie, des fois, il faut être intelligent!

Saturday, February 11, 2012

The sound of music

Bon alors ce soir j'ai fait l'impensable... je suis allée voir un concert de jazz! En 8 ans de festivals de jazz à Montréal, j'ai jamais assisté à un seul concert, mais après un mois en France je me plie à la pression sociale. Bon le mot est un peu fort peut-être (plus du genre, Nanou voulait y aller et moi j'ai dit oui), mais le fait reste que j'ai assisté à un concert de jazz.

Alors, les impréssions? Bon alors je vais commencer avec le plus frappant... le maître d'orchestre qui portait des pantalons noirs comme il se doit, avait un FIL BLANC qui pendait sur sa jambe!! Mais le fil, il venait bien de quelque part! Alors si on regardait plus attentivement (parce que bien sûr, on n'avait rien d'autre à faire), étant donné que le maître d'orchestre, il tourne souvent le dos au public, donc disais-je, en regardant plus attentivement, on voyait qu'entre ses deux fesses, il y avait une partie cousue avec du fil blanc (non mais je rêve?? du fil blanc pour des pantalons noirs? sur les fesses??!!). Et le top du top c'était qu'à un certain moment... il chante... en anglais! Pffuahahaha!! C'est mignon des Français qui chantent en anglais. Ils gardent leur accent haha! Bref, je suis mechante, mais je dois avouer que je me suis bien marrée pendant ce moment de la soirée.

Sinon c'était très bien. Bon, il y avait des chansons sur lesquelles j'avais un peu envie de dormir (surtout quand ils jouaient des blues...), mais il y avait une chanson de Santana... ahlala!! Le solo de guitarre! Domage que le guitariste avait une moustache et était un peu trop vieux pour moi, parce que sinon... De toute façon, j'ai toujours trouvé qu'il y avait quelque chose d'incroyablement sexy à propos d'un mec qui joue de la guitarre. Bon ça depend aussi qu'est-ce qu'il joue, mais là on rentre dans trop de détails.

La dernière chose que j'ai à dire c'est que Nanou m'a bien fait rire au début de la soirée. Elle se tourne vers moi et elle me dit: "On dirait que t'as fait une touche". Et à moi de répondre: "Une touche de quoi?". Bon une fois qu'elle a bien ri de ma gueule, elle me dit que c'est une expréssion pour dire que j'ai fait de l'effet et que le petit jeune (bah il devait quand mm avoir 19 ans... enfin, je pense...) arrêtait pas de me regarder. Hahaha!!! Bon il n'était pas trop mon genre le gars, mais c'était quand même mignon. Par contre, il n'est même pas venu me parler à la fin du concert le connard! Il y avait bien une partie où les musiciens se melaient au public pour prendre un verre (de jus!), mais il est partie en flèche! Bref, tant pis pour lui!

Bref, tout ça pour dire que c'était sympa. ET en sortant avec trois dames de plus de 70 ans, je suis quand même rentrée presqu'à minuit! Quand on pense qu'il y a 2 ans, mes parents auraient flippé si je rentrais à cette heure là... Ah que la vie est ironique...

*Oui je fais exprès d'utiliser tous ces mots français*

Sunday, February 5, 2012

C'est ça qui arrive quand on parle trop tôt

Bon hier je parlais avec mes parents et je leur disais qu'une chance qu'il n'a pas encore neigé. J'apprendrai jamais à fermer ma trappe... Alors voilà, je me reveille ce matin, je tire les volets avec le cerveau encore à moitié endormi et que vois-je?

Je vais être honête, pendant quelques secondes je croyais vraiment que je voyais pas bien.

Non, mais sans blague, c'est super joli! La neige est très belle quand elle vient de tomber (donc elle n'est pas encore toute brune, fondue et/ou gelée et généralement degeu) et quand t'as pas besoin de faire de l'effort physique simplement pour marcher dedans.

Ça me fait quand mm rire parce que ce soir ils ont passé exactement 20 minutes (j'exagère même pas) aux nouvelles à parler de la neige qui est tombée et de la période du soi-disant grand froid. Bon je réalise bien que l'hystérie générale ne concerne pas tant que ça la quantité de neige qui est tombée ou la temperature en tant que tel. C'est plus l'impact que ça a sur la vie des Français. C'est à dire qu'ils sont pas équipés pour survivre avec de la neige ou des temperatures negatives. Donc ils capotent et le moindre flocon les paralyse... Bref, moi je ris, mais je sens que demain matin je vais pleurer. À suivre...

Saturday, February 4, 2012

Le mois des crêpes

Jeudi 2 février c'était une fête qui sera à partir de maintenant à tout jamais marquée dans mon calendrier! Le Chandeleur! WTF? Une fête Chrétienne? Je vois déjà vos visages incrédules. Eh bien mes chers amis, comme les enfants attendent Noel avec impatience non pas pour la naissance du Christ, mais pour les cadeaux, moi j'attendrai le Chandeleur non pas pour sa significance réligieuse (que je ne connais pas d'ailleurs), mais pour les crêpes! La tradition française dit que pour le Chandeleur on doit manger des crêpes! Eh bien, moi je suis toute pour la conservation des traditions haha!

Je n'ai pas encore assez de données pour en faire une théorie, mais la tendance jusqu'à maintenant poite vers une bouffe spécifique pour chaque mois. Le mois de janvier c'était la galette des rois qui est une tarte faite en feuilleté avec une pâte d'amandes et qu'on mangeait pour célébrer la fête des Rois Mages (le 2e dimanche après Noel) avec tout le tralala de la couronne et de la fameuse fève. Février c'est les crêpes. J'ai hâte de voir qu'est-ce qu'il y aura en mars hahaha!

*Yeah I have a rat face in the picture, but do admire my awesome skills!*

Thursday, February 2, 2012

Isolation... diagrams

On est dans une période qu'on appelle de grand froid. Moi je comprends pas trop. À -10 degrées, oui il fait froid, mais pas au point d'en faire tout un plat... depuis une semaine on ne parle que de ça!

Mais finalement, c'est pas vraiment ça qui me trouble le plus. Ce qui me trouble c'est toute la constitution socio-thermique derrière ça. Tu mets le chauffage à 22 degrées, mais il n'est pas capable de se rendre plus loin que 19. Le matin tu te reveilles et tu vas dans la cuisine pour te laver les mains et... que dale! Le robinet est gelé (et pas dans le sens plaisant). Et ne pensez pas que c'est moi qui vit dans un trou et que je suis une exception! Mes collègues au travail se plaignaient de la même chose. Même que ma chef est allée aussi loin que le fait de dormir dans le même lit que ses enfants pour essayer de se rechauffer un peu! Et elle n'est pas paumée la fille. Elle est bien capable de se payer un système de chauffage comme du monde. À moins d'habiter dans un 30 metres carées, tu te retrouves obligé de dormir avec 5 couvertures la nuit.

Alors voilà ma théorie: l'isolation dans les maisons c'est du bidon. Les Français étant habitués à des temperatures moyennes de 0 degrées Celcius, n'ont pas encore perfectioné les hautes techniques isolationnistes. Oui c'est très beau les grandes fênetres et les velux (fênetres sur le toit), mais si on veut garder la chaleur à l'intérieur c'est pas top comme diraient les Français. Et on dirait que le thermopan ne s'est pas encore rendu jusqu'à ici. On l'a en Amérique, on l'a en Roumanie, mais, dans sa migration, il a sauté la France. Et bon, le fait que les maisons soient faites en briques n'aide pas les choses. Ah maison en bois! C'est seulement lorsque tu es loin que je t'apprécie vraiment!

Ceci étant dit, j'ai bien la poisse depuis que je suis ici. J'ai eu des controleurs dans les bus et dans les stations de train à peu près une fois par semaine (pendant que mon amie Cassandre les a vus environ 3 fois en 2 ans). ET je me retrouve avec toutes les extremes de temperature. Autant que j'ai apprécié les 10 degrés qu'on a eu pendant ma première semaine ici, autant je trouve desagréable l'expérience des -10 degrés. Et pour me consoler, on arrête pas de me dire "mais tu sais, c'est pas normal d'avoir des temperatures comme ça ici". Oui merci, je m'en rappelerai la prochaine fois que je verrai le signe "À cause de la période de grand froid, les toilettes sont temporairement fermées" dans les stations de train.

Vous avez remarqué que j'apprends le français? :D Pas le québécois, mais le français! Je pense qu'à la fin de mes 6 mois je ferai une section dictionnaire québécois français hahaha!

Monday, January 30, 2012

Que je t'aime, que je t'aime... transport en commun

Un truc que j'ai toujours voulu essayer c'est le théatre. Non, je m'exprime mal. Plutôt, ça m'a toujours fait une peur bleue (surtout l'impro). Alors, la peur de l'impro n'étant pas rationelle, naturellement, depuis quelques années je me dis toujours que je devrais l'essayer. Donc je l'ai fait. Au boulot, ils font des sessions d'impro avec un prof et tout. Et c'est super! Surtout les exercices avec un masque (parce que ça cache le visage hahaha!).

Mais c'est pas vraiment mon sujet principal ça... c'était juste l'intro (hahaha impro - intro... bon on s'amuse comme on peut). Donc voilà, je suis allée à mon cours d'impro qui est après le travail et qui finit à 20h. Alors je prenais mon temps pour admirer le paysage de La Défense le soir (il faut vraiment que je commence à prendre des photos!) et bon, d'une chose à une autre, j'ai manqué mon train à 20h30. Je me stressais pas tant que ça parce que je savais que des trains il y en a à toutes les 15 minutes... eh bien non! Pas après 20h30. Parce qu'après 20h30, les trains ils passent à toutes les... heures...

Bon si seulement moi j'avais compris ça. En fait, les stations de train sont toujours en construction ici et lorsque je vois un panneau d'alerte sur l'état du transport et que je lis que ma ligne de train est annulée du 30 janvier au 27 février, je commence un tout petit peu à paniquer. Oui il y avait du blabla sur des bus de remplacement à 22h, mais ça n'allait pas du tout parce que moi j'avais un autre bus à prendre de ma station de destination jusqu'à la maison et ledit bus ne circulait plus après 22h30 et moi j'étais à plus de 30 minutes de train de la station de bus. Alors je prends une autre ligne de train qui m'amène à une station intermédiaire sur ma ligne d'où j'éspérais pouvoir prendre un bus pour rentrer... Oh naiveté de la jeunesse! Rien! Rien de rien! Je demande à une dame qui attendait à la station d'autobus et elle me regarde avec des grands yeux tout en me disant que j'étais très très loin de ma destination et qu'elle doutait fortement qu'il y ait des autobus. Je retourne à la station de train avec la defaite qui pesait sur mes épaules. Puis en lisant et en relisant le foutu panneau sur l'état du transport je vois finalement que ça concernait seulement les trains circulant après 22h... et qu'il y avait bel et bien un train qui passait vers 21h40.

Hahaha que je peux être conne des fois! En tout cas, je ne me souviens pas de la dernière fois que j'ai été aussi soulagée pour quelque chose (peut-être quand j'ai reçu mes papiers du consulat pour la France). Bref, j'ai eu 50 minutes d'attente, mais on the bright side, c'était 50 minutes à admirer la tour Eiffel illuminée contre le ciel nocturne.

Thursday, December 15, 2011

Penser autrement

Maybe I only find this good because of the late hour and because I'm falling asleep. But anyway, it's cute.

La vie ne se résume pas au nombre de souffles que vous prenez, mais au nombre de moments qui vous coupent le souffle.

Friday, December 9, 2011

Il faut avoir 20 ans pour critiquer le monde avec desinvolture

Bon, mini pause entre deux examens et je suis allée faire un peu de catch-up sur les chroniques de Benoit Lefebvre (pas trop eu le temps de le lire ce semestre). Et que vois-je dans la liste des titres? "Hier encore, j'avais 20 ans...". Hahaha! À part pour la coincidence due au fait que je chantais cette chanson ce matin en étudiant pour mon examen d'économie (c'était supposé me donner de l'entrain? pas trop sure... c'était plus la pensée "shit mon examen est dans 5 heures et j'ai encore 5 chapitres à étudier ET il faut que je mange quelque chose ET il faut que j'amène mon cul à l'université".... ouip, ça! ça motive toujours! Mais je divague comme d'habitude), il y a toujours l'attrait du au fait qu'on parle de mon groupe d'âge. Bref, ce que j'essaye de dire est que j'ai été attirée comme un moustique vers une lampe électrique.

Comme n'importe quel adulte qui essaye de nous faire grâce de sa sagesse, la chronique est très intéressante et il y a des parties qui ramènent des odeurs de vérité et de déjà-vu. Oui à 20 ans on a une opinion sur tout et on veut la faire valoir. Oui à 20 ans on pense qu'on sait tout. Dans la même optique qu'à 10 ou 15 ans on se trouve vieux, trop vieux pour le peu de droits qu'on a, à 20 on trouve qu'on a passé le plus dur et qu'enfin nous voilà adultes! Pfff, c'est une illusion dont on ne peut s'échapper. Je suis sure que les "adultes" de 30 ou 40 ans se dotent des mêmes ambitions et si l'humanité n'aurait pas été aussi obsédée par la jeunesse, Charles Aznavour chanterait "Hier encore, j'avais 40 ans" (à son âge, il pourrait les chanter toutes!). La maturité ou l'expérience de vie ne peut être évaluée qu'avec la comparaison. La vie n'est qu'un cheminement et ce qu'on gagne en maturité on perd en idéalisme et en vigueur. Plus on avance, plus on mélange les nuances et le noir et le blanc devient de plus en plus gris. Oui je connais très bien le fixisme du JAMAIS. Mais le fait est que chaque être humain est jeté dans ce monde confus et bizarre sans aucun repère autre que ceux donnés par ses parents et son éducation. Et tout va bien pour un moment jusqu'à quand on lui enseigne qu'il ne faut prendre rien pour acquis et qu'il faut tout regarder d'un oeil critique. Et là il ne sait plus quoi ou qui croire et il sent la terre qui fuit sous ses pieds. Et sa soif d'absolu ne peut être apaisée avec des nuances de gris. Alors en prenant le risque d'avoir tort, il s'accroche à JAMAIS et à TOUJOURS. Simplement parce que les humains ont besoin de réponses qui n'existent pas ou qu'ils n'ont pas encore les capacités de comprendre.

Hier encore, j'avais 20 ans, je gaspillais le temps en croyant l'arrêter et pour le retenir même le devancer, je n'ai fait que courir et me suis essoufflé. Ignorant le passé, conjuguant au futur, je précédais de moi toute conversation et donnais mon avis que je voulais le beau pour critiquer le monde avec désinvolture.

Sunday, September 18, 2011

People never learn

You know you have crossed over to the dark side when your idea of a relaxing Sunday night consists of watching a documentary on the 2008 banking crisis.

Leaving that aside, Krach: les dessous de la crise économique mondiale is fairly fascinating as it explains how the crisis came to be. And when you later on read that people at UBS are worried that they won't get their bonuses and that their scandal will cause tighter regulations on the industry, well you're not as surprised that we ended up in this shithole. And let's just say that it'll be a miracle if we don't fall into another economic crisis.

On a lighter note, once it all passes, we can safely laugh about it!



Did you see it? Did you? Did you? Hint: it's the subscript under the Bank of Evil sign towards the end.

Quote of the month

Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.

Antoine de Saint-Exupéry

Tuesday, August 23, 2011

Les 4 phases de la vie d'un étudiant

Phase 1: Ayant fini le secondaire et ne sachant pas quoi faire avec sa vie, tu te dis que ce n'est pas bien grave puisque tu as toujours le CEGEP pour le découvrir.

Phase 2: Ayant fini le CEGEP et ne sachant toujours pas quoi faire avec sa vie, tu te dis que bah ça peut être pire et que 3 ans d'université te donnent du temps en masse pour réfléchir à la prochaine étape et qu'à la fin tu sauras surement par où te diriger.

Phase 3: La fin de l'université approchant à grands pas, tu te trouves DANS LA MERDE, puisque t'es pas plus proche de savoir comment tu gagneras ta vie que tu l'étais il y a 4 ans à la fin de ton secondaire.

Donc la question suivante se pose: quand sommes-nous supposés savoir que faire de notre vie? Est-ce qu'il y a une date limite pour trouver la réponse à cette ultime question existentielle? En voyant des gens qui se cherchent encore rendus à 30 ans, je me dis que peut-être pas...

Phase 4: Arriver à la conclusion que la vie n'est qu'une suite d'essaies et erreurs et qu'avec un peu de chance on tombe sur la bonne variante avant 30 ans. Sinon, on est DANS LA MERDE.

Sunday, August 21, 2011

"Amintiri din copilarie" ou les déficiences d'un enfant face au mois de septembre

Souvent je trouve une source de fierté dans mon habileté à être immature et enfantine. Dans mes envies de sauter partout et de chanter dans la rue malgré les regards des gens autour. Et puis au diable l'opinion publique! C'est bien pour ça que je n'irai jamais en politique (oui, bon, d'autres raisons aussi,, mais je divague...).

Par contre, j'observe un truc remarquable avec le passage du temps (parce que oui, je vieillis malgré moi). Dans les dernières années, tout a changé si vite autour de moi, que ce soit les gens, les conditions ou les situations. Et ça me terrifiait! Chaque mois de septembre j'avais une peur bleue de commencer une nouvelle année, de devoir encore socialiser avec des gens qui m'étaient inconnus. Et pour deux-trois semaines je redevenais l'enfant qui va à son premier cours d'école et qui essaye de rester aussi immobile que possible dans son banc pour attirer le moins d'attention possible. Et tu espères que le tout passera plus vite et que tu seras bientôt de retour chez toi (parce que prier pour que ce soit moins pénible c'est vraiment demander un peu trop).

Mais voilà que depuis quelques mois, ces cycles, ces changements, ces gens qui partent de ma vie, eh bien, ça ne me fait plus peur. Un peu comme avec le vent frisquet par une belle soirée d'été qui peut devenir même agréable lorsque tu décides de l'accepter comme une partie intégrale du paysage. Un peu comme le fait d'être pris dans la pluie et, une fois que tu es complètement mouillée, tu peux choisir d'arrêter de courir pour trouver un abri et juste savourer la sensation des gouttes d'eau sur ta peau. Un peu comme le fait de lâcher prise et juste se laisser emporter par le courant de l'eau. Tel un enfant, je n'aime pas perdre mes amis et j'ai peur de parler avec les gens que je ne connais pas. Mais tel un adulte, j'apprends à ne plus m'accrocher au passé et à ne plus me cacher de la vie.

Le changement peut être agréable lorsqu'on décide de ne pas s'y opposer. Le changement nous fait évoluer (parce qu'aussi surprenant que ça puisse l'être, l'évolution intellectuelle ne vient pas juste avec les lectures de Sartre et de Marx). Alors bienvenue la vie avec tes tournures inespérées et tes caprices. Bienvenue le mois de septembre que je n'hairai plus à présent (par contre je me réserve toujours le droit de hair le dimanche soir et le lundi matin.... on ne peut pas tout avoir dans la vie, non?). Et surtout, bienvenue le vent et le courant, mes nouveaux fidèles amis que je chérirai et à qui je ferai confiance pour m'amener par dessus des océans et des temps.

J'adore être un enfant et l'innocence qu'on peut ressentir dans la jeunesse. Mais parfois j'ai très hâte d'évoluer...

Saturday, July 2, 2011

En attendant la mescaline, l'euphorie vient aussi à l'état naturel

Dans mes temps perdus
Dans ma soif de vérité
Je me demande souvent à quoi ça sert
De toujours remettre au lendemain
Nos rêves et nos projets
D'une meilleure humanité
Ou juste le désir égoiste
De voir, de connaitre
De faire l’expérience de l’absolu
De sentir que le temps s'arrête
Le moment d'un instant
Et immortaliser ce battement de coeur
La caresse du vent
Les étoiles et la lune
La nuit noire
Peuplée de sapins et de tilleuls
Et le ciel
Éternel et infini

J'ai ce désir qui me consume
Qui m'enflamme et qui me brule
Ce désir qui me porte sur les ailes du vent
Mon éternel amant
Ce désir enivrant et étourdissant
Qui me pousse à continuer tout en rêvassant

La vie est belle, tellement belle!
Lorsqu'on se détache du quotidien...

Friday, May 27, 2011

Les ridiculités du système publique

J'ai ri tellement, mais tellement fort en voyant ça qu'à un moment donné j'ai du faire pause sur le vidéo pour pouvoir respirer. Mais je devrais pas rire parce qu'en fait c'est très triste. Mais mon dieu c'est tellement ridicule que c'en est hillarant!



Saturday, May 21, 2011

L'instinct intellectuel ou La nature humaine

Qui est trop lucide pour adorer le sera également pour démolir, ou il ne démolira que ses... révoltes; car à quoi bon se révolter pour retrouver ensuite l'univers intact? Monologue dérisoire. On s'insurge contre la justice et l'injustice, contre la paix et la guerre, contre ses semblables et contre les dieux. Puis, on en vient à penser que le dernier des gâteux est peut-être plus sage que Prométhée. Cependant on n'arrive pas à étouffer en soi un cri insurrectionnel, et on continue de tempêter à propos de tout et de rien: automatisme pitoyable qui explique pourquoi nous sommes tous des Lucifers de statistique.

[...]

L'intellectuel fatigué résume les difformités et les vices d'un monde à la dérive. Il n'agit pas, il pâtit; s'il se tourne vers l'idée de tolérance, il n'y trouve pas l'excitant dont il aurait besoin. La terreur, elle, le lui fournit, de même que les doctrines dont elle est l'aboutissement. En est-il la première victime? Il ne s'en plaindra pas. Seule le séduit la force qui le broie. Vouloir être libre c'est vouloir être soi, de cheminer dans l'incertain, d'errer à travers les vérités. "Mettez-moi les chaînes de l'Illusion", soupire-t-il, tandis qu'il dit adieu aux pérégrinations de la Connaissance. C'est ainisi qu'il se jettera tête baissée dans n'importe quelle mythologie qui lui assurera la protection et la paix du joug. Déclinant l'honneur d'assumer ses propres anxiétés, il s'engagera en des entreprises dont il escomptera des sensations qu'il ne saurait puiser en lui-même, de sorte que les excès de sa lassitude affermiront les tyrannies. Églises, idéologies, polices, cherchez-en l'origine dans l'horreur qu'il nourrit pour sa propre lucidité plutôt que dans la stupidité des masses. Cet avorton se transforme, au nom d'une utopie de jean-foutre, en fossoyeur de l'intellect, et, persuadé de faire oeuvre utile, prostitue l' "abêtissez-vous", devise tragique d'un solitaire.

Cioran - La tentation d'exister