Dans mon cours de chimie de secondaire 5, mon professeur, l'honorable Luc Plusquellec, nous avait dit que la seule chose qu'on allait se rappeler de son cours était une seule et unique formule. Moi, j'étais sure du contraire. Dans mon for intérieur, je savais que j'allais vite oublier sa foutue formule ce qui amènerait la totalité de mes souvenirs de son cours à zéro (enfin, les niaiseries du prof sur la cigarette, les tartes auxquelles on ressemble et la frayeur qu'il ressentait à l'idée qu'on pourrait être ses enfants ne comptent pas vraiment comme des souvenirs respectables ou valables d'un cours sur la chimie).Et bien, j'ai passé à travers le CEGEP (où j'avais de la difficulté à oublier sa formule pendant la première année pour la simple raison, que je l'utilisais dans tous mes cours de chimie). Je suis arrivée à l'université (où j'avais toutes les chances d'oublier sa formule étant donnée que la chimie était vraiment la dernière chose auquelle je pensais avec tous mes cours sur l'économie et la comptabilité).
Et voilà, quatre ans plus tard, je vois dans une formule seulement deux lettres adjacentes: RT. C'est tout. Et que me vient-il tout suite en tête? PV = nRT. Sa foutue formule!! Je ne me souviens plus du nom de la formule. Je ne me souviens plus de toutes les unités (par exemple, V, le volume, est-ce des cm3? P, la pression, est-ce des atm? n, est-ce que c'est la concentration, donc des mol/L?). Je sais juste que R est la constante des gaz parfaits (par contre quel chiffre elle représente? Pfff là on en demande un peu trop). Mais bref, tout ça pour dire que, après toutes ces années, l'héritage de Luc Plusquellec (tel qu'il l'avait prévu) se résume à PV = nRT.
Je me demande, si les gens des souviennent de moi après des années sans aucun contact, ils penseront à quoi?
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